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 Une matinée typique à Baie-du-Butin

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Clint K.
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Clint K.


Messages : 5
Date d'inscription : 22/07/2017

Une matinée typique à Baie-du-Butin Empty
MessageSujet: Une matinée typique à Baie-du-Butin   Une matinée typique à Baie-du-Butin EmptyMar 25 Juil - 19:07

Baie-du-Butin s’éveillait en même temps que les pupilles de Clint s’ouvraient. Le nez du pistolero-entrepreneur se releva vers le rayon de soleil filtrant entre les deux volets mal fermés la veille, comme une trompette festive.

  Bientôt, ses sens commencèrent à s’activer à mesure que ses pupilles bleues divaguaient sur le tas de paperasse et de pièces d’argent de son bureau ébène. La chaleur caressa ses pommettes halées, puis se mit à s’épanouir sur ses yeux plissés. Il sentit ses maxillaires enclencher doucement un grincement de dent : il tâcha d’évaluer sa gueule de bois sans même oser redresser son buste, qu’il tâta, soupirant.

« …Mon ceinturon est... Hein ?» glissa-t-il les lèvres frottant contre un drap rebelle, lorsqu’en passant sa main sur ses côtes nichées entre ses obliques, il remarqua la très saugrenue place de son ceinturon, lui passant sur une épaule et sous une aisselle, en harnais saugrenu.

  Machinalement, il se mit à redresser le bandeau noir Kenelith qui couvrait le haut de son front. Etait-ce véritablement un automatisme, ou une manière totalement maladive de s’assurer qu’il respecterait jusqu’au bout les us et coutumes de son cercle d’alliés ?
  Il comprit en se levant qu’en dépit de son statut de tenancier de la taverne, il payait tout de même l’addition pour l’alcool et l’abus de substances peu ou prou licites : tout du moins, son crâne payait pour lui. Un pouce appuyé sur la tempe, les doigts enfilés entre ses mèches irrémédiablement sauvages, il maugréa à nouveau, s’humectant ensuite les lèvres en lâchant ses premières paroles, encore dans son bureau.

  Sa voix grave aurait pu sortir comme elle sortait chaque soir jusqu’à l’aube, mais pas cette fois-ci : une brisure nette s’opéra dans son timbre, hachant son ton, coupant la célèbre parole du Clint fatigué : « Tout le m-…rah…Tout le monde debout ! »
Il entendit un petit rire, sensiblement familier. Familier dans son sens le plus assis du terme, clair et non-stylistique : c’était Tante Liz Kenelith, qui pouffait derrière la porte de son bureau, passant très certainement dans le couloir avec ses quelques plateaux récemment lavés.
  Elle rajouta quelques basses mais comiques remarques, selon sa satyre typiquement du coin. « Si Edward savait que le petiot est con comme une b-… » la phrase s’était sûrement longuement poursuivie, traduisant cette « garde » sempiternellement critique, mais très ténue et mine de rien couvante, que la quarantenaire exerçait sur le jeune boss.

  Clint ouvrit la porte à la volée. Comme s’il eut la bénédiction d’une saillie providentielle, il était parvenu à faire bonne figure…ou du moins à garder le minimum syndical de classe qu’il s’imposait : cheveux en arrière, épaules couvertes d’une cape d’un pourpre sombre, dont la broche scellait l’ouverture au plexus du Kenelith : emmitouflé, les bras nus émergeant parfois du tissu, les clavicules exposées et les mollets couverts d’un pantalon brun. Une dégaine de la Baie.
Il passa ce fameux regard qui caractérise sa trogne d’homme nouveau, qui supplante son potentiel jeune âge pour lui donner un vécu transcendant, singulier. Des pupilles acérées.


  Mais derrière tout cela un sourire, gagnant le comptoir pour rejoindre Finn, saluant le blond de son habituelle agitation de main, puis Keirstein, avec un hochement de tête formellement Kenelith.

« Je vais retrouver mon armure quelque part dans le Port, je reviens vite ! »…Et Clint disparu dans le jour grimpant que laissait entrevoir la porte d’entrée du rez-de-chaussée de la taverne, cape flottante, mine affutée d’une expression maligne, et dégaine dégoulinante d’assurance.

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